L’AIF au Conseil des Droits de l’Homme: Le projet de résolution « Protection de la Famille» n’a aucune visée Droits de l’Homme.

L’AIF demande aux membres du Conseil des Droits de l’Homme de ne pas souscrire au projet de résolution sur la Protection de la Famille.

Athènes – 20 juin 2014

A son Excellence Mr Alexandros Alexandris, Ambassadeur, Représentant Permanent Rue du Léman 41201, Genève

 

Votre excellence Monsieur l’ambassadeur Alexandros Alexandris,

Je vous écris au nom  de l’Alliance Internationale des Femmes (AIF), fondée en 1904, pour  la lutte des Femmes pour le Droit de  vote et donc,  par  définition pour les Droits Humains des Femmes.

L’Alliance internationale des femmes tient à  exprimer son inquiétude en ce qui concerne un projet de résolution intitulé  Protection de la Famille , déposé par un groupe interrégional de 13 états (Bangladesh, Chine, Côte d’Ivoire, Égypte, Salvador, Mauritanie, Maroc, Namibie, Qatar, Fédération de Russie, Sierra Leone, Tunisie et Ouganda) au Conseil des Droits de l’Homme à Genève,  le mardi 19 juin 2014.

Ce projet de résolution demande au Conseil de convoquer un panel de discussion sur “le thème de la protection de la famille” en septembre 2014,  pour célébrer le 20e anniversaire de l’Année de la Famille. Ce projet est la réplique virtuelle d’une initiative introduite lors de la session du Conseil de mars 2013.

Comme en  2013, un certain nombre d’États et d’organisations de la Société Civile expriment leur inquiétude que cette  résolution n’ait pas de visée Droits Humains, car elle tente d’établir la famille comme sujet à la protection des Droits de l’Homme, au lieu de  faire de  chaque membre de la famille le  vrai sujet  de cette protection contre les violations et les maltraitances:

  • Reconnaît que des violations et des  maltraitances se produisent dans les familles et sont perpétrées contre des membres individuels qui ont le droit de bénéficier de mesures  de  prévention, de  protection et de  réparation par les Etats.
  • Reconnaît que des formes diverses de familles existent, qu’elles incluent  des foyers de  parents isolés, de parents de même sexe, de familles dont le chef est un enfant, de familles recomposées, de familles agrandies, de familles sans enfant, de famille d’individus divorcés, de familles intergénérationnelles.

Les Etats cosignataires n’ont incorporé aucune de ces recommandations dans le dernier projet de résolution qui a circulé moins d’une journée avant qu’ils ne le déposent.

Les Etats  cosignataires se sont lancés dans de grands efforts de lobbying présentant cette  initiative comme très bénigne et elle a de plus en plus de succès grâce au support d’un grand nombre d’Etats de différentes régions du monde.

Prenant en compte  les arguments ci-dessus, nous vous demandons,  de ne pas voter en faveur de cette résolution, mais de soutenir les amendements qui y  seront apportés.  Il faut qu’au moins le  langage de  la résolution en change le point de vue, en  apportant  à la famille la protection des Droits de l’homme et aussi  qu’elle reconnaisse les différentes sortes de familles.

Joanna Manganara  Présidente Internationale de  l’Alliance des Femmes.

 

 

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