La Directrice Générale de la Radio Télévision du Burkina (RTB) vient de réagir aux saccages des lieux lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et aux causes de la colère des manifestants. Il faut savoir que Dr. Marie Danielle Bougairé est la première DG/RTB recrutée après un test. C’ est elle qui a été sélectionnée d’une short-list de trois personnes, le dernier choix revenant au ministre de tutelle, ou même au Premier ministre du cabinet de transition qui s’est formé à l’issue de la crise sociopolitique qui a débouché sur la chute du président Blaise Campaoré. Avec les saccages les manifestants avaient donné libre cours à leur fureur envers la chaîne nationale de la télévision. Les reproches : des accointances avec le politique et une conscience professionnelle de « pique-assiette ».
Les défis principaux de la nouvelle DG sont de remédier aux pertes et matériels détruits ou volés et de restructurer l’effectif des média de service public, la télé en particulier, en éliminant les têtes que le public ne veut plus voir à l’écran. Et puis il y a le défi le la concurrence de la TNT (télévision numérique terrestre) qui va passer en Juin 2015. Il faut diffuser un programme susceptible de relever ce défi.
Dans l’interview du 1er février 2015 la DG cite en tant qu’appui financier LONAB (la loterie nationale) et l’ambassade de Chine Taïwan. Cet appui permet d’acquérir de l’équipement spécifique à la radio et à la télé. Les autres dons sont composés, entre autres, de fournitures de bureau, de matériel informatique, de climatiseurs. En vue des élections à venir il faut acquérir des équipements mobiles pour faciliter la couverture des scrutins majeurs du pays.
Le lundi 19 janvier 2015 à Ouagadougou, lors d’une rencontre avec les représentants des partis politiques reconnus au Burkina Faso, les dates du 20 septembre 2015 et du 11 octobre 2015 ont été retenues pour les présidentielles, et celle du 31janvier 2016 pour les municipales.
A la fin de l’interview la DG « lance un appel à tout le peuple burkinabè pour qu’il soutienne la RTB parce que c’est un outil de communication qui nous permet d’avancer, non seulement dans la démocratie, la bonne gouvernance, mais aussi le développement. Nous allons jouer comme il faut notre rôle de service public afin que toutes les opinions soient toujours prises en compte. En contrepartie, nous demandons aux partis politiques, à la société civile, de nous comprendre par moments, en nous accompagnant convenablement. Seul, on ne peut relever le défi ; il est immense. »
Lisez l’interview en intégral, avec la photo de Marie Danielle Bougairé