Coordinatrice
Manju Kak

Membres
Heide Schütz
Samira Yassni
Marion Böker
Susanne Riveles
Rosy Weiss
Monique Bouaziz
Anne Pelagie Yotchou Tzudjom
Esther R. Suter

Notre mission

L’AIF soutient les efforts des Nations Unies dans l’élaboration d’une déclaration universelle sur le droit humain à la paix. La caractéristique unique d’une telle déclaration serait qu’une fois acceptée, elle représenterait un engagement substantiel de la famille des nations de l’ONU à construire une culture préventive de la paix. Elle aiderait à protéger les droits de l’homme définis dans tant de documents importants de l’ONU, mais si souvent mis en danger ou perdus dans les conflits ; et en particulier pour les femmes.

L’AIF soutient la mise en œuvre mondiale de la résolution 1325 de l’ONU et des résolutions ultérieures de l’ONU pour les femmes, la paix et la sécurité. Nous sommes convaincus qu’une déclaration des Nations Unies sur les droits de l’homme à la paix renforcerait leur mise en œuvre et améliorerait l’engagement des femmes en tant que défenseurs, partenaires et agents du changement, POUR LA PAIX.

Le travail de la Commission de Paix de l’AIF est basé sur la Déclaration Universelle des Droits Humains, la Charte des Nations Unies, le Droit International Humanitaire. Elle se concentre sur la mise en œuvre de la résolution 1325 de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité et de ses résolutions suivantes, à la lumière des possibilités de suivi et de rapport offertes par la recommandation 30 du Comité CEDAW.

Pour atteindre cet objectif central, les tâches suivantes, décrites dans le programme d’action 2005-2010, sont menées à bien par le biais de déclarations écrites et orales, d’activités de lobbying auprès de certains gouvernements ou de coalitions avec des ONG partageant les mêmes idées :

  • s’opposer à la violence institutionnelle, structurelle et relationnelle, telle que le féticide féminin, les pratiques traditionnelles et nouvelles néfastes ;
    promouvoir le dialogue interculturel et interreligieux ;
  • œuvrer pour le contrôle et la réduction des armes légères et de petit calibre (ALPC) et lutter contre leur commerce illicite ;
  • soutenir la Cour pénale internationale dans son travail visant à tenir les gouvernements et les individus responsables de leurs actes violents, en particulier à l’encontre des femmes en temps de guerre et de conflit civil ;
  • aider à prévenir les conflits liés aux ressources en protégeant l’environnement et en soutenant l’éducation à l’environnement ; former des coalitions avec d’autres militants pour la paix et contre la guerre.

Un peu d'histoire de l'AIF dans la paix :

L’Alliance Internationale pour le Suffrage des Femmes (AISF), aujourd’hui Alliance Internationale des Femmes, dès sa fondation en 1904, a défendu le droit de vote des femmes, l’égalité des citoyens et le partage égal des droits et des responsabilités.

Les femmes, réunies du 28 avril au 1er mai 1915 lors de la première conférence des femmes pour la paix à La Haye, étaient des féministes expérimentées, telles que Rosika Schwimmer, Aletta Jacobs ou Jane Addams, entre autres. Nombre d’entre elles étaient membres du conseil d’administration de l’AISF ou actives dans les organisations membres de l’AISF. Pourtant, elles ont décidé de consacrer leur énergie principalement à la question de la paix.

La présidente de l’AISF, Margaret Corbett Ashby (1923-1946), a écrit dans la préface d’un livre intitulé « Women and Work in the League of Nations », publié en 1927 : « La paix est la nécessité la plus urgente dans le monde ». Dans ce texte, elle exprimait la ferme conviction que les femmes devaient faire partie du processus de paix.

En 1926, à la Conférence de Paris, « Femmes en citoyennes » note, à la page 94, l’adoption d’une résolution sur la paix et la Société des Nations, appelant, entre autres, à la création d’un comité permanent de la paix de l’AIF. Cet appel a été mis en œuvre lors de la réunion suivante du Conseil d’administration à Genève par la création du « Comité pour la paix et la Société des Nations », présidé par Ruth Morgan, de New York. En relation avec la création de ce comité, un bureau de l’Alliance a été ouvert à Genève à l’instigation d’Emilie Gourd, qui vivait à Genève. Lors de la réunion du Conseil d’administration à Prague, en 1927, une proposition du Comité de tenir une conférence d’étude à Amsterdam sur les aspects du maintien de la paix a été soutenue.

La conférence d’étude sur la paix a eu lieu en novembre 1927. L’approche du sujet était basée sur deux thèmes principaux : Les causes économiques ainsi que les causes politiques des troubles. « La détermination de la conférence à connaître plus profondément le désarmement, la sécurité et surtout l’arbitrage, a impressionné les experts venus expliquer les choses ».

Une fois encore, le programme de paix de l’AIF est devenu visible lors du 14e Congrès international d’Interlaken, du 11 au 16 août 1946, le premier congrès de l’AIF après la Seconde Guerre mondiale, avec l’adoption d’une importante résolution de paix (voir texte ci-joint). Ce congrès a également adopté une pétition à la Conférence de paix de Paris en faveur de l’organisation internationale nouvellement créée : les Nations Unies.

Au cours des décennies suivantes, l’AIF a eu la chance d’avoir d’excellents et passionnants rassembleurs pour la paix et la compréhension internationale, comme Edith Anrep, Margaret Ingledew et Hilda Tweedy. Alors qu’Edith considérait que son devoir principal était d’analyser la politique de l’ONU et de la transmettre aux membres de l’AIF, Margaret se concentrait sur des propositions pour les membres de l’AIF, sur la meilleure façon de promouvoir la compréhension internationale au niveau national. (Hertrampf, page 135).

Pendant l’année de la paix de l’ONU en 1986, la commission de l’AIF sur la paix par la compréhension internationale a organisé un important séminaire à Bellinter, en Irlande.