L’identité comme organisation internationale, bénévole et à but non lucratif mettant l’accent sur l’indépendance politique (partisane) et religieuse a caractérisé notre organisation depuis sa création. L’engagement envers les travaux de la Société des Nations a été constant depuis la création de la Société. Un exemple de cette coopération précoce avec la Société des Nations est une résolution du 8e Congrès, Genève, 1920, recommandant « qu’une conférence des femmes soit convoquée chaque année par la Société des Nations dans le but d’examiner les questions relatives au bien-être et au statut des femmes » (A. Whittick « Women into Citizen », p. 76).

Lors des délibérations préparatoires à la formation des Nations Unies à San Francisco en 1945, une commission distincte sur la condition de la femme a été proposée par Bertha Lutz du Brésil (membre éminent de l’Alliance, membre élue du Bureau depuis (le 14e) Congrès, Interlaken (1946) (Whittick, p. 195)[1]

Et : « C’est grâce à ces premiers efforts des organisations et groupes de femmes que le principe de l’égalité des droits des hommes et des femmes a été inscrit dans la Charte des Nations Unies » (Whittick, p. 13).

Depuis 1948, l’Alliance travaille en étroite collaboration avec la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme et entretient des relations étroites avec ONU Femmes depuis sa création en 2010. L’AIF s’est vu accorder le statut consultatif général auprès du Conseil économique et social des Nations Unies[2] – un statut de responsabilité envers l’ONU et nos propres membres basé sur la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’AIF est aussi accréditée auprès de nombreuses agences spécialisées des Nations Unies, elle jouit du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe et est représentée auprès de diverses autres organisations internationales et régionales.

Pendant très longtemps, l’AIF a fonctionné comme une organisation « parapluie », offrant à ses associations membres la possibilité d’être représentées par ses représentantes expérimentées aux niveaux international et régional. En 1948, peu après la fondation des Nations Unies, il y avait 45 ONG dotées du statut consultatif, pour la plupart de grandes organisations internationales, comme l’AIF. Actuellement nous comptons 3900 ONG dotées du statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC). La cause de cette augmentation considérable était le niveau sans précédent de participation des ONG, en particulier des ONG nationales, aux préparatifs de la CNUED – le Sommet de la Terre de 1992. Résultat : le nombre de délégations d’ONG est peu à peu limité par un Secrétariat onusien surchargé, les importants contacts informels « couloirs » avec les délégués gouvernementaux sont rendus impossibles et surtout, les WINGO (ONG internationales de femmes) en statut consultatif perdent progressivement l’accès aux bâtiments de l’ONU.

Rosy Weiss
Présidente d’honneur
Convocatrice Histoire/Archives

[1] IWN janvier 1964, cf. Marguerite Bowie.

[2] Il existe trois classes de statut consultatif définies par la résolution 1996/31 sur les relations consultatives entre l’ONU et les ONG : général, spécial et Roster. L’AIF détient un statut consultatif général avec des avantages concernant la participation aux réunions, la longueur des déclarations, des présentations orales.