la fondation Women’s Comfort Corner (WCCF) a mené une session de Suivi et de Mentorat les 2 et 3 janvier 2019 au lycée d’ Epworth, Harare , dont le but était d’évaluer l’impact du programme de formation WCCF mené en novembre-décembre 2018 lors des 16 jours d’activisme. 20 Pairs – Educateurs étaient venus de différentes villes, et Mildred Wudebwe, y était facilitatrice de la session de Suivi et de Mentorat. Les Droits évalués incluaient, entre autres, le Droit de demander la fourniture d’un Extrait d’Acte de Naissance, le Droit aux soins familiaux et parentaux, le Droit à une identité, le Droit de n’être pas forcé de pratiquer des activités politiques. Les Pairs-Educateurs rapportent à la police des cas d’abus, ce qui facilite l’accès à la justice dans la communauté.
Entre les 2 et 12 janvier 2019 les Pairs-Educateurs ont rapporté 43 cas d’enfants maltraités. Culture et religion peuvent aussi violer les droits en faisant promettre à une fillette d’apaiser les ancêtres de la personne offensée. La Cour Constitutionnelle du Zimbabwe a statué en faveur de l’interdiction des mariages d’enfants, notamment les enfants en dessous de 18 ans en 2016, mais à ce jour, la loi n’a pas encore été mise en conformité avec la constitution. Le délai pour ce faire peut être associé avec le fait que les hommes ont souvent des relations avec de très jeunes filles et qu’en général ils s’en sortent lorsqu’il y a violation. En tant que Fondation Women’s Comfort Corner, nous ne sommes pas découragées et persistons sur le problème de l’alignement des mariages d’enfants sur la Constitution. En ce qui concerne les prostituées, dont le nombre a dramatiquement augmenté alors que le pays continue de se détériorer, il a été encourageant de noter qu’il y a eu consensus sur le fait que chacun à le droit d’être protégé par la loi, en dépit du fait qu’elles couchent avec tout le monde. En général, l’idée est plutôt que si on est prostituée le problème de la violence sexuelle n’est pas vraiment important.
Mme Rita Marque Mbatha a prêté son concours à une jeune fille d’à peine 14 ans afin qu’elle obtienne justice par la Rotten Row Criminal Court. L’enfant avait été sauvagement violée et la Haute Cour a, de façon incroyable, condamné le père de famille violeur à des travaux pour la communauté. L’auteur n’ayant pas d’adresse fixe a disparu, mais aperçu par l’oncle de la victime du viol alors qu’il vendait ses marchandises, celui-ci a alerté l’organisation qui à son tour a averti la police. Le Bureau du Procureur Général ayant fait appel auprès de la Haute Cour sur nos instigations, depuis l’homme a été jugé et est en prison.
L’éducation est diffusée sous forme de poèmes, chansons et dessins aux membres de la communauté. Les Pairs-Educateurs ont demandé à WCCF de leur fournir des T-shirts, des chapeaux ou des uniformes pour de les rendre visibles à la société, afin que les gens aient confiance et puissent leur confier divers cas d’abus.
Sur une note triste: La fondation Women’s Comfort Corner subit une sévère contamination des puits, et les forages communaux sont fortement pollués par les lixviats des décharges industrielles d’une entreprise locale. Les effets indésirables de l’acide phosphorique sur l’environnement et la santé abondent. En général nous aidons plus de 30 femmes par jour mais, par suite du problème de l’eau nous avons réduit leur nombre à 10. La fondation Women’s Comfort Corner est obligée d’acheter de l’eau ce qui revient cher si on veut garder ouvert le bureau, et continuer à aider les victimes de violence sexuelle et domestique. Nous n’avons plus la possibilité de donner un asile temporaire aux victimes de violence en raison de ce problème environnemental, qui a été rapporté aux autorités et est suivi de près.
La session de Suivi et de Mentorat a eu un gros succès et les participants ont fait en sorte de partager beaucoup d’expériences qui diffusaient des informations sur les droits constitutionnels.
