Les droits des femmes et l’égalité des genres sont fondamentaux, pour que le monde entier parvienne à l’égalité, à la durabilité, au développement et à la paix. (Plate-forme d’Action de Beijing)
Entre le 3 et le 5 novembre 2014 environ 700 personnes, surtout des femmes, représentant des ONG féminines, des institutions et des réseaux de 56 pays se sont rassemblées à Genève au forum de Revue de la Plate-forme d’Action de Beijing. Des meetings similaires seront tenus dans d’autres régions du monde.
Il en est sorti une déclaration et des recommandations concernant 10 points faisant problème.
La déclaration finale reconnaît les réussites réalisées dans la région CEE. Parmi celles-ci les progrès en éducation, Le fait que moins de femmes meurent pendant la grossesse et au moment de l’accouchement, et qu’un nombre croissant de femmes arrivent au niveau de la prise de décisions. Des cadres normatifs légaux et forts ont été créés pour répondre à toute une série de problèmes, cependant ils sont minimisés par une mise en oeuvre incomplète et complaisante qui ne prend pas en compte la responsabilité.
La collecte de données a été améliorée, mais il reste un immense besoin de données sélectionnées par genre, et d’informations. Des budgets sensibles au genre ont été introduits mais ne sont pas encore appliqués à tous les secteurs, dans tous les pays.
Malgré cela les participants ont exprimé leur grande inquiétude au sujet de la durabilité, des Droits Humains et des Droits des Femmes. La région CEE est en proie à de nombreuses crises: Finance, énergie, climat et nourriture. Les mesures d’austérité utilisées comme réponse aux crises économique et financière renvoie les femmes à leur rôle traditionnel. Le fossé mondial entre les riches et les pauvres augmente chaque jour. Les femmes font l’expérience de la pauvreté de l’époque. Les violations et Les menaces aux droits à la santé reproductive et sexuelle des filles et des femmes ont besoin de la protection et de l’avancement de la plate-forme d’action de Beijing et de la CEDEF dans l’agenda post 2015, ainsi que des instruments régionaux tels que la Convention d’Istanbul.
L’agenda des femmes est resté au niveau social et micro traditionnel or une transformation demande une réponse aux questions structurelles et macro qui perpétuent les inégalités, la discrimination et l’exclusion.
La militarisation est utilisée de plus en plus comme réponse aux conflits. Il en résulte toujours de graves violations aux droits des femmes et des jeunes filles. L’approche gouvernementale au développement associe de façon inextricable, développement, assistance, commerce, investissement et politique étrangère. Ceci réduit les droits des femmes à un sub-text de capitalisme mondial plutôt qu’à un point central pour faire triompher la paix et le développement durable.
L’inquiétude est d’autant plus grande en ce qui concerne le chômage en Europe de l’Est et la complaisance avec laquelle on considère le problème des femmes en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. La violence envers les femmes et les jeunes filles règne toujours et est même accentuée par la technologie et les médias sociaux. Et jeunes femmes et les filles Font face à des pressions psychologiques qui incluent la sexualisation de leur corps.
Dans cet environnement les participants demandent:
- La mise en oeuvre des engagements de Beijing
- Un objectif unique et clair sur l’égalité de genre et les droits des femmes dans l’agenda du développement post 2015
- La CEDEF comme cadre du monitoring et de la responsabilité des engagements gouvernementaux
- L’égalité des femmes à l’accès aux ressources
- Des investissements dans les droits des femmes et des filles
- La fin de la violence envers les femmes et les filles
- Une focalisation sur les femmes comme utilisatrices, créatrices, et meneuses dans les nouvelles technologies
Lene Pind