« Deutscher Frauenring e.V. », membre de l’Alliance Internationale des Femmes (AIF) qui a adopté en 2013 une résolution pour l’élimination des mariages d’enfants, met en relief cette violation grave des droits de l’enfant. Dans des pays moins développés notamment, les filles souffrent du non-respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) et d’ autres instruments internationaux des Droits de l’Homme. Le mariage d’enfants concerne presque exclusivement la partie féminine de la population. D’après la CIDE qui a été ratifiée par presque tous les États, l’enfance se termine à l’âge de 18 ans. Le mariage d’enfants inclut, donc, non seulement les mariages à un âge précoce, mais tout mariage avant la majorité et la capacité légale de consentement qui en résulte.
En réalité, environ deux tiers des mariages dans ce qu’on appelle les « pays du Sud » – où vivent quatre sur cinq jeunes – sont arrangés par les familles. Refus ou résistance du côté des filles ne sont pas acceptés. La jeune fille, mariée contre son gré, ne peut, comme de nombreux cas l’attestent, se sortir d’une telle situation que par une fuite à issue incertaine. A ce moment là, elle a souvent déjà un enfant, car les mariages précoces impliquent des grossesses précoces, souvent par des rapports sexuels forcés, ainsi qu’une fin de la scolarité. Le mariage d’enfants est ancré dans les traditions et ses raisons sont multiples: Préservation de l’honneur familial qui ne permet pas de relations extraconjugales aux filles et aux femmes ; Avoir moins de « mangeurs » à table ; recevoir une dot et, dans certaines sociétés, vendre de la main d’œuvre dans des conditions comparables à un système moderne d’esclavagisme. Derrière les mariages d’enfants se cache souvent la pauvreté et les statistiques montrent que des filles issues de familles pauvres sont plus souvent concernées que celles issues de familles plus aisées.
C’est seulement par des progrès rapides vers l’élimination des mariages d’enfants, obtenue par les actions en cours au niveau ON, et d’acteurs non-étatiques comme Plan International et la Fondation Allemande de la Population Mondiale (« Stiftung Weltbevölkerung », DSW), que le scénario suivant peut être évité : Le nombre des 700 millions de femmes et filles, à l’heure actuelle en vie, qui d’après le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) auraient été forcées à se marier pendant leur enfance – dont une sur trois avant l’âge de 15 ans – va passer d’ici 2030, à 950 millions et d’ici 2050 à 1,2 milliards. Ces augmentations considérables sont une conséquence de la croissance de la population dans les pays à forts taux de mariages d’enfants. Malgré une baisse des grossesses d’adolescentes au niveau mondial, grossesses à majorité conjugales, annuellement, environ 15 millions de filles âgées de 15 à 19 ans deviennent mères. Plus la fille enceinte est jeune, plus elle risque de mourir pendant la grossesse ou la naissance. Ceci est également valable pour le risque d’atteintes irréversibles à la santé de la mère.
L’ONG « Deutscher Frauenring e.V. » déclare que ” Ni la justification, Ni l’impunité des mariages d’enfants,Ni la violence contre les filles ne sont acceptables” En général, l’âge légal du mariage doit être 18 ans et la législation existante doit être appliquée. Ce n’est que de cette manière que les filles et les jeunes femmes auront une chance de vivre en bonne santé physique et mentale, ainsi que d’avoir une éducation et des contacts sociaux dépassant le niveau de l’école élémentaire. et ce message doit parvenir à toute la population.