Activités de la Commission sur les violences à la SOFEDEC.

 

Ecole crée par la SOFEDEC en RDC  pour les orphelins
Ecole crée par la SOFEDEC en RDC pour les orphelins

 

Ayant fait partie  à la  commission sur les  violences  faites aux femmes au cours  de la réunion internationale  à Paris, les activités que nous avons initiées comme   d’habitude  sont  des enquêtes  en premier lieu, étant  donné que nous sommes membres de l’Observatoire des Droits des Femmes (ODF), partout où œuvre  l’organisation  «vision sociale» qui est  notre  collaborant dans la ville de Bukavu. En deuxième lieu, nous procédons par la  dénonciation aux  instances judiciaires, et en dernier lieu  à la poursuite judiciaire, conjointement avec nos avocats, jusqu’à la condamnation des auteurs de certains  actes de violences vis à vis des femmes  et des enfants.

Voilà les cas en cours de suivi :

En date du 28 février 2015, le bourreau ISHARA KAJEMBA avait  surpris sa victime KABISUBA ODETTE sur sa  parcelle  et lui avait administré des coups de pied et de poing sur le ventre alors qu’elle était  grosse de 5 mois.

Lorsque celle – ci a lancé des cris, la  mère du bourreau  était venue au secours de son fils pour renforcer les nombre  des coups sur la dite victime. La SOFEDEC, informée par sa  coordonnatrice Anuarite, a  mené des  enquêtes qui ont prouvé toute la réalité des  faits et a saisi le parquet. Les deux auteurs  ont été  arrêtés et sont en détention. Le dossier suit son cours normal au parquet, près le Tribunal de Grande Instance de  Bukavu.

Avec l’observation  des droits des femmes, la SOFEDEC s’implique beaucoup dans la recherche des auteurs d’actes malveillants vis à vis des femmes et des enfants et lutte pour trois caractères que doivent revêtir les droits de la femme: l’accessibilité, la  disponibilité et la qualité. Cela a été prôné au cours de la formation du 10 juillet 2015 où les femmes ont été informées sur les étapes à suivre devant les instances judiciaires pour réclamer leurs droits en cas d’abus de ces derniers.  Cette formation organisée par la vision sociale a  été une  aventure  pour les femmes:  pour légaliser leur mariage, tout en les informant lorsqu’elles vivent  en concubinage. Leurs  droits  seront  tout le temps violés.

Vers 19h dans le village de  miove, la femme NAKATAFE était chez elle et un certain Justin avait  surgi sur la parcelle de celle – ci et  attaqué le mari de cette  première  pour cause de conflit de terre. L’épouse de l’attaqué est  sortie de la maison pour   questionner l’attaquant sur sa présence dans leur parcelle.  Le  malfaiteur Justin alors enfonça un  couteau qu’il avait dans sa poche entre les seins maternels de la victime, jusqu’à atteindre le coeur.

L’observation des droits des femmes  de l’organisation Vision Sociale a été informée et la coordonnatrice de la SOFEDEC, comme ses membres, ont poursuivi les démarches pour  arrêter l’auteur  car la  victime tombée sous les  coups, est  morte.

Ce procès est en cours sous RP 081° au tribunal de grande  Instance de Bukavu. L’auteur s’est enfui et nous  restons à sa  recherche. Le mari de la  défunte   a été engagé à la  place de sa défunte femme qui était enseignante dans une  école  de la place mais  il a été  accusé faussement  par le directeur  qui va  le chasser de ce  travail.  Pourtant il gagnait la  vie des siens  par ce travail. La SOFEDEC a pris  l’initiative d’une action  au parquet de Kalehe contre ce dit  directeur  afin que les  enfants  soient remis  dans leurs  droits.

Beaucoup d’abus sont  détectés de part les droits des femmes et ce sont beaucoup plus les  hommes qui en sont les  auteurs en RDC. La femme peut avoir l’idée d’émerger sur tous les plans et de  prospérer économiquement, mais certains hommes ont toujours tendance à la décevoir.

C’est le cas d’une  dame qui, après que son mari l’ait abandonnée avec quatre enfants, a eu à construire une  maison pour ses enfants, mais à la fin son mari l’a  chassée de la maison et a pris sa concubine pour l’y installer. Dans  cette maison là,  la victime est allée se réfugier avec ses enfants chez des familiers. Quand nous l’avons interrogée elle nous a dit qu’elle n’a besoin que d’une  activité  génératrice  pour faire étudier ses enfants. Voilà une  violence  aussi qui, par excellence, mérite une réparation pour le bien – être  de cette  famille.

Après le rapport fait par la SOFEDEC et remis  au caucus des femmes  du Sud – Kivu, au cours de la réunion tenue ici, au mois de Novembre  , le caucus des femmes du Sud – Kivu a estimé qu’il est grand  temps que les femmes mettent  sur pied des méthodes qui puissent être  à la fois préventives, protectrice et curatives  de leurs  droits.  Dans la mesure où si on ne veut pas voir nos  droits violés, il faut prévenir . UN grand nombre des femmes présentes à cette réunion ont estimé  que la  scolarisation  des femmes  et filles est un moyen pour prévenir contre la  violation de leurs droits. Elles ont en plus   estimé  que la  scolarisation  et l’auto- prise  en charge  économique  sont aussi des moyens  complémentaires  pour  protéger leurs droits, tout en se  fondant  sur la loi effective  du  pays qui est encore  l’élément  capital de protection par excellence  des droits  humains et des femmes.

Après  analyse  des faits  et des  enquêtes  fournies  par toutes  les  organisations membres de la  SOFEDEC qui ne sont pas toutes citées ici, nous avons pu remarquer que la scolarisation  des  femmes est une  arme lourde  pour  combattre les violences dont  elles sont  victimes,  aussi les femmes doivent avoir  des moyens  économiques.

Anuarite Sirewabo Muyuwa  – Coordinatrice de la SOFEDEC

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