... ou donnaient naissance à des enfants, la question de la stigmatisation et de la pauvreté liée aux règles serait rare, voire inexistante
Telles sont les premières remarques de Rita Marque Mbatha, directrice fondatrice de la WCCF au Zimbabwe, dans un article sur l’inégalité liée à la menstruation.
Elle résume la situation en quelques mots. Personne ne connaît mieux qu’elle la triste réalité des écolières qui vivent dans des conditions précaires dans ce pays.
« La pauvreté et une éducation inadéquate en matière de santé génésique et sexuelle et a des conséquences débilitantes incalculables sur le bien-être des petites filles. Le plus malheureux c’est, que cela affecte leur assiduité à l’école. Le non-accès aux serviettes hygiéniques a un effet négatif sur les écolières, et la plupart d’entre elles témoignent d’utiliser des chiffons et des journaux pour endiguer leurs règles. Souvent elles ont honte de tacher leur uniforme… »
Après cinq ans d’expérience dans la mise en œuvre du projet de l’AIF Water and Pads WP dans une dizaine d’écoles différentes, la WCCF peut se prévaloir de nombreux résultats positifs, même s’ils étaient souvent inattendus.
“Ce projet est le service aux étudiantes qui a eu le plus d’impact dans les écoles… La pauvreté périodique est en recul dans les écoles que nous avons visitées et auxquelles nous avons donné des serviettes hygiéniques. En conséquence, la confiance règne et la fréquentation scolaire est en hausse…”
Les brochures fournies par l’AIF contiennent les informations importantes sur la santé sexuelle en général :
« Les brochures abordent également la question des infections sexuellement transmissibles et expliquent en termes simples le danger qu’il y a à ne pas traiter une infection. La victime d’un viol devrait bénéficier d’un soutien et de conseils après cette expérience traumatisante… »
Dans son excellent rapport, Rita en vient à quelques considérations fondamentales.
« Les droits humains sont un facteur essentiel de la dignité des filles…
Pourquoi les préservatifs sont-ils gratuits et les serviettes hygiéniques hors de portée des jeunes filles et des femmes ? Pourquoi cette discrimination ?
La disparité alimente le besoin des filles qui se sentent obligées d’avoir des relations sexuelles en privé ou de faire face à l’humiliation de tacher leurs uniformes scolaires après avoir échoué à obtenir des serviettes hygiéniques…
Le résultat douloureux est que les filles qui ont des relations sexuelles pour des serviettes ont le plus souvent des relations sexuelles non protégées. Les mariages précoces d’enfants résultent de l’action illégale et illicite du quid pro quo. Les filles désespérées sont infectées par toute une série de maladies qui exacerbent la vie misérable dans laquelle elles se trouvent déjà embarquées… »
Rita Marque Mbatha et l’équipe de la WCCF sont pleinement convaincues du projet WP et sont déterminées à le poursuivre !
Lire le rapport complet ici.
