Rapport des stagiaires techniciennes et techniciens de l’eau

                  1. PROBLEMATIQUE DU MANQUE D’EAU POTABLE EN RDC

La RDC est un pays fortement riche en eau et en forêt cependant, sa richesse ne profite en rien à la population  suite à plusieurs causes entre autres : les guerres incessantes, le manque de volonté de dirigeants et   la gestion des ressources, et tous ces problèmes sont à la base de plusieurs défis. Aussi, il faut signaler le manque de personnel qualifié pour un secteur sensé être dirigé par une personne connaissant la matière. Le contraire engendre beaucoup de problèmes dans la vie de la population congolaise.

Dans le cadre de l’eau, suite au manque de personnes qualifiées et malgré l’abondance de l’eau, il y a toujours des problèmes liés au manque d’eau potable notamment : maladies hydriques et faible pratique des règles d’hygiène… avec comme conséquence l’augmentation du taux de mortalité. Signalons aussi que le manque d’eau potable près des ménages constitue un danger imminent pour les femmes car, il a été découvert lors de certaines enquêtes, que plusieurs femmes sont violées sur le chemin de l’eau en milieu rural tant qu’en milieu urbain, et que certains droits des enfants ne sont pas respectés par le fait qu’ils doivent concourir à la recherche de l’eau  malgré leur âge, vu le besoin.

Dans le cadre de la recherche de solutions à tous ces problèmes, nous avons bénéficié d’une formation en hydrologie à Ouagadougou, dont les détails  suivent:

                  2  PROCEDURE DE LA SELECTION DES CANDIDATS ET LEUR DEPART

Etant donné le souci de promouvoir les femmes à tous les niveaux pour concrétiser ce que la femme réclame dans le cadre de la parité, il a été donne priorité à la femme pour cette formation, néanmoins, vu les taches et les responsabilités des femmes, certaines d’entre elles n’ont pas répondu aux critères du voyage, ce qui a fait que  certains hommes en ont  profité.

  1. Nom des candidats ayant participé  ASIFIWE BASEME MARIE (sexe  F) –  AKILIMALI BASIMIKE Daniel (M) – SIIREWABO MUYUWA Anuarite  (F) – NYOTA MUTALIKO Charlène  (F)  – SAFARI MUTALIKO Jimmy (M)
  2. Voyage  Bukavu- Kigali [le 11 février de 10h à 17h]

Pour quitter Bukavu pour Kigali, nous avons pris un bus de transport public à  la charge de chacun en payant 5000FRW et nous avons signalé notre arrivée à nos amies de Paris [Danielle].

Ce voyage a été bon, sauf qu’un problème a surgi à l’aéroport de Kigali ou nous sommes arrivés à 21h.  Les amies rwandais ont voulu nous obstruer soit disant que nous n’avions pas de visas pour Ouagadougou. Nous les avons convaincu en leur disant que cela ne les engageait en rien, que le Rwanda n’avait  rien pour   nous poursuivre car nous ne venions pas dans leur pays. Le vol a pris 4h, de Kigali jusqu’ en Ethiopie [de 2h à 6h Dimanche 12 février 2017. Nous sommes arrivés en Ethiopie à 11h, à Niamey à 16h30 pour arriver à Ouagadougou à 17h. Nous avons procédé aux formalités du visa après avoir présenté les lettres d’invitation et à la fin on nous a remis à chacun des documents où est écrit ‘’justificatif’.

L’équipe de 2ie était à notre attente, l’accueil a été très chaleureux. A l’aéroport, monsieur Léonce et le chauffeur nous ont embarqué dans le bus de 2ie jusqu’à l’Institut, où nous avons été aussi chaleureusement accueillis par l’équipe de 2ie et en surcroit par monsieur NAMORO qui est chargé d’installer les gens dans leurs chambres. Ils nous ont séparé, hommes et femmes dans les villas et chacun a eu sa chambre Nous avons encore été accueilli par les amis de la cote d’ivoire qui sont arrivés avant nous, et qui étaient déjà installés dans leurs villas, filles et garçons séparés. L’ambiance était bonne cette soirée. Mr. NAMORO nous a fait sillonner partout dans les campus des étudiants à la recherche des étudiants congolais de 2ie.  Ce soir là. nous n’en n’avons trouvé qu’une seule qui s’appelle LUKOO [qui signifie dans notre langue générosité] DALY de notre province, nous a accueillis dans notre langue nationale le swahili, en nous disant’’ KARIBU’’.  Nos amis Ivoiriens, très gentils, comme nous étions très fatigués, nous ont donné à manger, et comme nous n’avions pas de document pour nous promener le soir, ils nous ont supporté jusqu’à deux jours pour manger le soir car nos passeports étaient toujours à l’aéroport. Nous étions contents de l’environnement de 2ie: Des arbres, même devant les portes de nos villas.  il faisait chaud pour nous, mais on ne pouvait pas suer. Le matin du lundi 13 février 2017, date à laquelle l’ouverture officielle a eu lieu, nous nous  sommes réveillés très tôt matin pour le petit déjeuner et après nous sommes allés rejoindre les différentes autorités pour la cérémonie dans la salle de conférence. Différentes autorités ont participé notamment : Mr. SEMPORE  directeur de la formation continue 2ie; Mr. BAZEMO GUY  représentant national de l’UNESCO; Mr. BEGA OUEDRAOGO chef de l’équipe pédagogique de la  formation continue; Madame AURELIE TOILLIER représentante des groupes des ONG de l’UNESCO et différents enseignants ; Mr. MOUSSA OUEDRAOGO; Mr. KOITA; Mr.MOUNIROU ; Mr.YONABA

Apres les différentes paroles accordées aux autorités, chaque candidat a donné ses attentes vis-à-vis de la formation en les confrontant avec le travail  exercé dans la vie.  Ces cérémonies ont commencé dès 8h et nous sommes restés à la porte de 2ie pour des photos devant les différents drapeaux, à 10h. Les cours proprement dits ont commencé après la pause de 10h et ont continué selon le programme.

                  3. ORGANISATION DES COURS ET DIFFERENTS SERVICES

a. Les cours:

La matière était bien sélectionnée, taillée à la mesure de la qualité des personnes qu’on avait besoin de former, cependant, au cours des enseignements nous avons eu comme impression que la matière concernait des personnes ayant déjà appris ou bien exécuté  des projets en hydrologie, donc il fallait une révision, cela étant donné que les enseignants n’ont pas eu suffisamment de temps pour répéter et insister en faisant beaucoup d’exercices pour un sujet afin de faciliter la compréhension. Au cours de la première semaine, nous avons eu un peu de désagrément du fait que nous n’étions pas encore habitués Les deux derniers semaines, nous avions déjà le gout de suivre, suite à l’habitude.

Ce qui nous a encore plu c’est la façon de nos enseignants qui ne nous ont soumis à aucun souci,  suite à cela, nous sommes parvenus à résoudre certains de nos problèmes.  La méthode participative qu’ont fait intervenir nos enseignants a constitué une arme contre le sommeil après le repas de midi jusqu’à la sortie à 16h. Aussi pendant les cours il y a eu une très bonne ambiance par des animations, pour éviter de sommeiller. L’un de  nos amies malgaches nous faisait chanter dans leur langue et c’était ambiant. Malgré le temps imparti, nos enseignants ont fourni de leur mieux pour que nous ayons des prérequis en hydrologie.

b. Les pauses café: Ce service était aussi bien organisé et n’a pas eu de souci de quoique ce soit.

Le courage du jeune garçon répondant au nom de AMZA commis à ce service a 2ie était  à acclamer. Nous n’avons manqué ni d’eau ni de jus, ni de  quoique ce soit, dehors comme dans la salle de formation pour manger et boire, afin de nous détendre  car il y a eubeaucoup de calcul et cela a tout moment.

c. Les pauses déjeuner

Les stagiaires ont mangé à leur faim en quantité comme en qualité, malgré certains désagréments occasionnes par certains aliments et par une certaine façon de préparer qui a semblé quelque fois échapper a la cuisine.  Les stagiaires ont mangé des poissons frais, des poulets, des lentilles, de petits pois, du couscous, du riz, et beaucoup d’autres aliments culturels et non culturels. Ce programme a bien marché  compte tenu du respect de temps ,de l’équilibre des aliments et de l’abondance.

d. Les repas en dehors du programme de la formation [le soir]

Etant donné que nous avons créé une cuisine commune avec les amis ivoiriens comme l’exige la solidarité africaine, nous avons fait des cotisations et nous avons fait des provisions en puisant de part et d’autre dans nos cultures alimentaires. Ici, il y avait une très bonne ambiance quand les congolais mangeaient le ‘’ATCHIKE’’ ivoirien, et d’autres aliments de la culture ivoirienne. Les ivoiriens à leur tour étaient contents de manger le ‘’FOUFOU’’ congolais. Nous mangions en dansant et on a chanté ‘’ AU TOUR D’UNE TABLE ENTRE BONS AMIS, IL EST AGREABLE D’ETRE REUNI, OUI, OUI’’.  Une très forte ambiance, une joie immense vraiment, il faut l’avoir gouté  pour ne la jamais oublier.

e La gestion des actions au terrain ou non

Mr. Camille n’a pas manqué à son devoir, il était tout le temps au rendez-vous, c’est grâce à lui que nous étions connecté  à l’internet dans les salles de formation, il nous a aidé aussi à retrouver le service médical en cas de besoin. En cas de sortie, il était partout avec nous et résolvait tous nos problèmes.

Par ce service sous la direction de Mr. SEMPORE, nous avons eu la chance de profiter des visas gratuits cela étant donné  que lorsque nous sommes arrivés, un enseignant, nous a fait découvrir un secret selon lequel les personnes venues pour la formation a 2 avec des lettres d’invitation ne payent jamais les visas.  C’était pour nous une bonne nouvelle et nous avons décroché cette gratuité.

f. Le service dans nos villas et chambres individuelles

Mr. NAMORO était à notre disposition à  tout moment s’il y avait un problème concernant les installations électriques ou hydrauliques et d’autres différents besoins d’entretien. Nous étions vraiment à l’aise.

4. LES SORTIES TERRAIN

Elles étaient souvent dirigées par Mr. MOUSSA et le gestionnaire des actions Mr. Camille

Nous avons fait le terrain de kamboinse, Mogtedo, Zorgho et Koupela.

–  A Kamboinse nous avons visité le laboratoire des équipements hydrologiques et des installations des écoulements en charge,

– A Mogtedo nous avons eu à nous entretenir avec les gestionnaires de l’eau dans cette commune, nous avons aussi visité les latrines, sur quoi nous avons fait des remarques dans nos rapports après le terrain

–  A la commune de zorgo, nous avons eu y une grande rencontre avec le maire et toute son équipe et Mr. MAMADOU DOLLA le charge de l’eau nous a parlé de l’organisation de l’approvisionnement en eau potable dans la ville. Dans les détails, il nous a parlé de  la présentation de la commune, de l’organisation des zones, des difficultés rencontrées  et de perspectives. Cette activité s’est passée le 24 février 2017. Apres la séance ils nous ont aussi donne du café.

– A Koupela c’est là que nous avons passé notre séjour de deux jours pour la visite à zorgho, mogtedo et koupela.  Koupela est à 140km de Ouagadougou. Nous étions loges dans un couvent des sœurs religieuses et nous étions très bien encadrés en tout, et pour tout. A koupela nous avons exécuté plusieurs visites.  Visite d’une station de traitement d’eau de surface, visite du barrage, visite d’un plombier en action… La matière nous a fortement attiré.

                  5. LES CEREMONIES DE FIN DE LA FORMATION [le 03 mars 2017]

La fin de notre formation a été couronnée par des cérémonies de remise de brevets à chaque lauréat et Mr. Bega Ouédraogo, le chef de l’équipe pédagogique a félicité tous les participants à la formation en louant le comportement et le climat d’ambiance qu’il y a eu entre les stagiaires et les enseignants.

A cette occasion, les lauréats de la RDC en ont profité pour remettre leurs cadeaux, dont une œuvre d’art en souvenir de la province du Sud-Kivu dont ils sont ressortissants, accompagnée d’un drapeau de  la RDC. Puis nous avons remis aussi des petits drapeaux a certains enseignants. Les cérémonies étaient chaudes et ambiantes, les photos ont poursuivi, puis la pause déjeuner suivie de la remise des tricots de 2ie.

                  6. AUTRES

Nos déplacements dans la ville était assurés  par nos propres moyens, ce qui nous a encore impressionné c’est  qu’a Ouaga il n’ y a presque pas de piétons, tout le monde a sa moto. Le transport public est presque rare. Chaque étudiant  de 2ie a sa moto, fille et garçon,  toutes ces routes jonchées de motos de particuliers, c’est vraiment heureux. En voyant des motos, nous avions tendance à les arrêter pour nous transporter comme il est d’habitude chez-nous, malheureusement ce n’est pas le cas à Ouagadougou.

7. LES ATTENTES

– Apres la formation nous serons capables d’aider différentes populations congolaises à résoudre les différents problèmes hydriques de leurs milieux

–  Apres la formation nous serons capables de former d’autres groupes venant d’autres organisations afin que la lutte soit hautement envisagée

– L a formation en hydrologie doit être encore une des solutions pour éliminer les violences faites aux femmes en ce sens que les projets de captage et d’adduction d’eau vont aider à rapprocher l’eau de la population et éviter que les femmes ne soient violées au chemin de l’eau. Cet objectif est l’un des plus essentiels que l’AIF s’assigne aujourd’hui

–  Cette formation va aussi servir à échapper aux violations des droits de l’enfant en ce qu’il ne pourra plus faire des travaux lourds en puisant de l’eau très loin qui l’expose aussi à plusieurs risques

–  L’utilisation du chlore pour désinfecter l’eau ne sera plus un casse-tête après la formation

– Les maladies hydriques ne vont plus nous scandaliser

– Les sensibilisations sur les règles hygiéniques seront organisées dans des écoles et autres lieux publics

8. CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Partant de tout ce qui est ci-haut dit, la formation est très importante cependant, le temps qui a été prévu pour nous était insuffisant. Nous voulons exécuter des projets pour atteindre nos attentes et matérialiser nos connaissances.

Etant donné que l’UNESCO est l’une des grandes organisations qui se charge de l’éducation, nous demandons à notre groupe partenaire de faire encore des contacts avec l’UNESCO pour aider certaines écoles avec de l’eau et des latrines pour une bonne hygiène.

Notre remerciement est  adressé à toute l’équipe qui a travaillé pour l’accès de notre projet à l’UNESCO

 

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