Votre excellence, Madame l’ Ambassadrice Anna Korka, je vous écris en ma qualité de Présidente de l’Alliance Internationale des Femmes (IAW)
Lors de la 32e session du Conseil des Droits de l’Homme, un groupe d’États a présenté une résolution sur la “protection de la famille”, qui faisait suite à d’autres résolutions régressives de 2014 et 2015.
Cette résolution attentatoire ne protège pas les familles, et est, de par sa nature même, anti famille, car elle ne tient pas compte des droits, de la protection et de l’expression, de certains membres de familles de par le monde, et en particulier des plus marginalisés et des plus vulnérables.
– Elle exclut d’un futur prometteur, femmes, enfants et personnes en situation de handicap et en prive d’autres de leurs droits
– Elle s’attache à miner l’égalité de droits de chacun des membres d’une famille, à la vie de famille, à l’égalité et à la non-discrimination dans des contextes familiaux, à l’intégrité corporelle et au refus de mauvais traitements, au droit à la culture et à la religion.
– Elle accroit les vulnérabilités et amplifie les inégalités.
L’inquiétude que nous soulignons ci-dessus a été formulée par un certain nombre d’états durant les négociations de cette session. Elle a été formulée aussi par les représentants de la société civile et les organisations non-gouvernementales cette année, ainsi qu’en connexion avec les résolutions sur la protection de la famille de 2014 et 2015.
Nous vous exhortons à ne pas soutenir cette résolution qui est absolument inacceptable et doit, au moins, prendre en compte les propositions suivantes:
1- Que dans des systèmes culturels et sociaux différents il existe des formes différentes de familles.
2- Que les familles peuvent être le lieu de violations des droits humains que les états se doivent de prévenir, d’examiner et de punir.
3- Que les familles peuvent perpétuer des valeurs et des traditions discriminatoires et nuisibles et ne devraient pas conserver ces mauvaises pratiques culturelles.
4- Que la promotion de l’égalité femmes-hommes et des Droits de l’Homme au sein des familles est essentielle à leur maintien.
Je vous remercie par avance et vous prie de croire Madame, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Joanna Manganara, Présidente de l’Alliance Internationale des Femmes