Birth Registration
The International Women’s Suffrage Alliance, the predecessor of the International Alliance of Women, was founded to get women the vote. The women who did this took several things for granted: that there would be a system to find out who could vote, that the voters would be sufficiently educated. They departed from the European or North American context. Where a birth was registered, and thus people could prove their existence, where there was a universal school system, at least for primary education.
The founders of IWSA were not aware that there were millions and millions of people who were not registered at birth and thus could not be traced in case they were eligible to vote.
In the beginning of this year I got an email from ESCAP, the UN Economic and Social Commission for Asia and the Pacific. I read that the countries had met and promised to make a plan for birth registration. Then another email announced a resolution of the Human Rights Council (A/HRC/22/L.14/Rw.1) about birth registration, showing that it was a recurring concern. It gave a number of international instruments that gave the State parties the obligation to register all children immediately after birth, as provided for in the International Covenant on Civil and Political Rights, the Convention on the Rights of the Child, the International Convention on the Rights of All Migrant Workers and Members of Their Families and other relevant international instruments to which they are party.
I decided to look up more about it, after all this did not sound as if much progress was made.
And indeed, UNICEF has conducted surveys 1)“in order to estimate levels of registration in 64 countries and to understand which factors are associated with children who obtain a birth certificate and thus realize their right to a name and a legal identity.”
Birth registration is a fundamental human right that opens the door to other rights, including education and health care, participation and protection. And more than fifty million babies are not registered each year, two fifths of the children born!
The reasons are poverty, lack of education, living in rural areas, not knowing that children have to be registered, or not knowing where.
The consequences are dying before the age of 5, if the children survive they have no right to health care, or education. They are prone to abuse: child labour, sexual offences, child marriage because their age can not be ascertained. When they are adult they can not open a bank account, get a marriage license, they can’t vote.
So if we take the reason for which we were founded seriously, we have our work cut out for us. Plan International has a campaign to sign a petition to the UN about every child having the right to a birthday. Sign it (www.plan-international.org) and send an e-card to your friends.
When I visited our Swiss affiliate at their yearly meeting last month, I bought a pencil from the daughter of the co-president. All over it was written: ‘Every day is a birthday’.
I didn’t know then that for so many children there is no birthday.
1) Innocenti Digest No 9.March 2002Lyda Verstegen IAW President
L'enregistrement des naissances
L’Alliance Internationale pour le Suffrage des Femmes,
précurseur de notre Alliance Internationale des Femmes
(AIF), a été fondée pour obtenir le
droit de vote pour les femmes. Les femmes qui
s’étaient investies dans cette lutte supposaient
que certaines choses allaient de soi notamment: qu’il y avait
un système pour savoir qui pourrait vote et que les
électeurs seraient suffisamment instruits. Leur point de
départ avait été le contexte
européen ou nord-américain dans lequel chaque
naissance était enregistrée, et donc les gens
pouvaient prouver leur existence, et où il y avait un
système scolaire universel, au moins pour l'enseignement
primaire.
Les fondateurs de AISF n'étaient pas au courant qu'il y
avait des millions et des millions de personnes qui n’avaient
pas été enregistrées à la
naissance et par conséquent ne pouvaient donc pas
être identifiées au cas où elles
étaient admissibles à voter.
Au début de cette année ci, j'ai reçu un courriel de la CESAP, la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie et le Pacifique. J'ai lu que les pays s'étaient rencontrés et avaient promis de faire un plan pour l'enregistrement des naissances. Puis un autre e-mail a annoncé une Résolution du Conseil des droits de l'homme (A/HRC/22/L.14/Rw.1) sur l'enregistrement des naissances, évidemment une préoccupation récurrente. Cette Résolution mentionnait un certain nombre d'instruments internationaux qui ont intimé aux Etats parties l'obligation d'enregistrer tous les enfants immédiatement après la naissance, comme par exemple le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, la Convention relative aux Droits de l'Enfant, la Convention iInternationale sur les Droits de tous les Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille et d'autres instruments internationaux pertinents auxquels ces Etats sont parties.
Du coup, j’ai décidé d’approfondir mes recherches à ce sujet; après tout, cela ne sonnait pas comme si beaucoup de progrès avaient été réalisés.
Et en effet, l'UNICEF a mené des enquêtes1) "afin d'estimer les niveaux d'enregistrement dans 64 pays et à comprendre les facteurs qui sont associés aux enfants qui obtiennent un certificat de naissance et réalisent leur droit à un nom et à une identité juridique."
L'enregistrement des naissances est un droit humain fondamental qui ouvre la porte à d'autres droits, y compris l'éducation et les soins de santé, la participation et la protection. Et plus de cinquante millions d'enfants ne sont pas enregistrés chaque année, les deux cinquièmes des enfants nés!
Les causes de cette situation sont entre autres la pauvreté, le manque d'éducation ou encorela vie dans les zones rurales où les populations en général ne savent pas que les enfants doivent être enregistrés, ou encore ne connaissent pas où se rendre.
Les conséquences liées au non enregistremnt des enfants passent avant l'âge de 5 ans, si les enfants survivent, ils n'ont pas le droit aux soins de santé ou l'éducation. Ils sont sujettes à des abus: le travail des enfants, les infractions sexuelles, le mariage des enfants parce que leur âge ne peut être établi. Quand ils sont adultes, ils ne peuvent pas ouvrir un compte bancaire, obtenir certificat de mariage, ils ne peuvent pas voter.
Donc, si nous prenons la raison pour laquelle nous avons été fondé au sérieux, nous avons du pain sur la planche. Plan International a lancé une campagne de collecte des signatures dans le cadre d’une pétition à l'ONU pour obtenir que chaque enfant ait droit à un anniversaire. Signez-la (www.plan-international.org) et envoyez une e-carte à vos amis.
Lorsque j'ai visité notre association affiliée en Suisse lors de leur réunion annuelle le mois dernier, j'ai acheté un crayon à la fille de la co-présidente. Partout là-dessus il était écrit: ‘Chaque jour est un anniversaire’.
J’ignorais alors que pour beaucoup d'enfants il n'y a pas d'anniversaire.
1) Innocenti Digest No 9.March 2002